LATOXICOMANIE

 

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Les toxicomanies les plus répandues en France sont l’alcoolisme et le tabagisme. Loin derrière en terme de mortalité et de morbidité viennent le cannabis et l’héroïne. Depuis le début des années 80 cependant, réapparaissent sur le marché, d’anciens produits qui connaissent un regain d’intérêt de la part des consommateurs, comme le LSD ou les substances psychostimulantes dont les plus répandues sont la cocaïne et l’ecstasy. Ces nouvelles substances, dont certaines sont en vente libre, donnent lieu à des complications inhabituelles chez des adultes jeunes (infarctus, accidents vasculaires) .

La Drogue

Les Hallucinogenes

Il s’agit d’un liquide incolore, inodore, non volatile, ressemblant à de l’eau, ou d’une poudre blanche cristalline insoluble dans l’eau, mais soluble dans des solvants organiques (éther, chloroforme, benzène). Il est conditionné sur des petits supports (buvard, sucre, décalcomanies, pilules. Consommé par voie orale, le produit diffuse vers le cerveau où il déclenche des hallucinations. Une partie est stockée dans certains tissus (foie, intestin, rein) où son relargage progressif provoque des phénomènes de flash back. Le voyage au LSD se déroule en 3 phases : "le départ" (mydriase, tachycardie, nausées, vomissements, sensation de froid, vertiges), "le voyage" qui dure 5 à 8 heures et qui est marqué par des altérations des perceptions sensorielles (troubles visuels, déformation des distances et des contrastes, troubles de la perception de l’espace et du temps) qui peuvent être agréables (good trip) ou non (bad trip), et "le retour" à l’état normal, 8 à 12 heures après l’ingestion du toxique.

 

La Phencyclidine

Présentation :
Poudre blanche parfois brune en raison de la présence d’impuretés, conditionnée sous forme de tablettes, cristaux, comprimés, gélules ou solution. Le produit se fume (joint de cannabis imbibé), s’ingère, ou s’injecte par voie veineuse (une dose de 2 à 5 mg).

Tableau clinique :
A faibles dose (< 5 mg) on constate une desinhibition, une confusion et un sentiment de bien être (peace pill). A dose moyenne (5 à 15 mg) l’agitation violente est prédominante. Elle s’accompagne d’hallucinations. Les patients sont difficiles à maîtriser, ils sont insensibles à la douleur et leurs forces sont décuplées.
A forte dose (1 g) l’intoxication mène au coma et à l’arrêt respiratoire.

 
 
La Cocaine
Présentation :
La cocaïne est revendue coupée, ce qui diminue sa pureté. La cocaïne de la rue (street cocaïne) ne contient que 20% de produit pur. Les 80% restant sont des produits de coupage qui peuvent avoir leur propre toxicité cardio-vasculaire ou neurologique. Le principal dérivé de la cocaïne est le crack que l’on obtient en chauffant de la cocaïne avec du bicarbonate de sodium (baking soda) ou de l’ammoniac. Il se forme un précipité que l’on peut fumer et qui contient des adultérants. Son nom vient du bruit que font les cristaux lorsqu’ils sont chauffés.

 
 

Les Amphetamines

 

Tableau clinique :
Les effets recherchés consistent en une prolongation de l’éveil, un accroissement des possibilités physiques et psychiques, une augmentation de la confiance en soi, une anorexie et une excitation intellectuelle, motrice et sexuelle.
. A moyen et long terme on rencontre des troubles psychologiques ou psychiatriques souvent associées à des conduites compulsives agressives.

Présentation :
Les amphétamines se présentent sous forme de poudre blanche ou beige, de comprimés, de gélules ou de liquide. La consommation se fait par voie buccale, par inhalation, par prise nasale ou intraveineuse (speed freaks).

 
 
 

Ecstasy

Les effets latéraux consistent en une altération grave des performances professionnelles et de la conduite automobile, essentiellement par manque de sommeil. On note des effets sympathomimétiques (mydriase, sueurs, hypersialorrhée, tachypnée) et des hallucinations visuelles chez 20% des consommateurs.
Les complications aiguës sont représentées par des troubles du rythme cardiaque (TV) et une HTA qui constituent la 1ère cause de décès.

 
 
 

L'Herbal Ecstasy

Tableau clinique :
Les effets attendus sont l’euphorie, l’augmentation de l’énergie, la perte de poids, l’augmentation de la sociabilité et l’accroissement des sensations sexuelles.
On rencontre également des nausées, des vomissements, une soif intense, des sueurs, des troubles de la miction, une faiblesse musculaire, des trémulations ou une rhabdomyolyse. Ces effets peuvent être majorés par la présence de caféine.

Présentation :
Il s’agit de capsules de gélatine contenant de l’Ephéda mélangée à du Quarana ou à des noix de Kola. Il existe une autre présentation moins dangereuse où l’éphédrine est remplacée par des racines de Kawakawa.

 
 
 

Quelques conseils

Comment parler de drogue à mes parents

C'est parfois difficile car les parents ont beaucoup d’a priori sur les drogues qu’ils connaissent mal et qui leur font peur.

On peut vouloir leur en parler :

  • parce qu'on a envie d'avoir leur avis ou profiter de leur expérience,
  • parce qu'on en a entendu parler en cours,
  • parce qu'un amis en consomme,
  • parce qu'on en consomme soi-même,
  • parce qu'on recherche de l'aide.

Pour leur en parler, il faut se mettre dans des dispositions qui permettent le dialogue : parler calmement, être objectif, accepter un avis différent, être en confiance des deux côtés et donc surtout ne pas mentir.

 
 
 
Le Tabac

Les méfaits du tabac sont connu mais pas assez par les jeunes du collège le tabac est composé de nombreuses choses qui peuvent paraître impossibles.

Les effets sur la circulation et sur le coeur

  • Fumer favorise le spasme des artères et la formation de caillots qui vont boucher les artères. Au niveau du cœur cela est à l’origine de l’infarctus du myocarde. Au niveau des membres inférieurs c’est " l’artérite " qui peut conduire à des amputations. Au niveau des artères irriguant le cerveau c’est le risque d’accident vasculaire cérébrale.
  •  
  • Le responsable essentiel des effets cardiovasculaires est le monoxyde de carbone (CO) : Ce gaz présent dans les échappements des voitures est un des polluants de l’atmosphère des villes. Il provoque des essoufflements, une diminution de la condition physique, des troubles neurologiques.

 
 
 

Les dix ou quinzes premieres annees du tabagisme

- la fonction respiratoire reste proche de la normale,

- seuls des tests fins, comme l'étude de la partie terminale de la courbe debit/volume, peuvent déceler les premières anomalies.

- l'arrêt du tabagisme même pour une période courte de 48 heures diminue parfois très rapidement et de façon importante ces sécrétions,laisse une fonction respiratoire normale.

- cette diminution des sécrétions est facilement observable en endoscopie bronchique, même après 24 heures seulement de sevrage en tabac.

- cette hypersécrétion traduit une atteinte des grosses bronches

- la Bronchite chronique se défini par : "Expectorations pendant minimum 3 mois sur l'année et ce pendant au moins 2 ans en dehors de toute autre maladie"

 
 
 

La fummee du tabac est /

- toxique pour les macrophages alvéolaires,

- et elle rend de ce fait le poumon plus sensible à d'autres polluants,car les macrophages ne peuvent pas jouer leur rôle normal dans l'épuration

Un cocktail de produits toxiques, elle se compose d’une phase gazeuse et d’une phase formée de particules très fines, qui pénètrent dans les alvéoles pulmonaires et dans toute la circulation de notre corps.

 
 
 

Le tabac contient 4 types de substances particulierement nocives, dont les effets toxiques se conjuguent.

1. La Nicotine, très diffusible, qui passe directement dans le sang.

· Chaque bouffée de cigarette en contient une quantité suffisante pour tuer un rat auquel on l’aurait injectée.

· 80% de la nicotine est retenue dans l’organisme qui inhale la fumée.

· Ses effets principaux se manifestent sur le système nerveux (nausées, sueurs froides de la 1ère cigarette), mais surtout sur l’appareil circulatoire. Elle provoque une accélération du cœur de 15 à 20 pulsations par minute, une augmentation de la tension artérielle. Elle est, ce qui est beaucoup plus grave, un facteur de rétrécissement des petites artères, à l’origine d’accidents vasculaires, cardiaques et cérébraux notamment.

· C’est la nicotine, enfin, qui est responsable de la dépendance tabagique et de la toxicomanie qui en découle. Le fumeur privé de tabac ressent une impression de manque et, par accoutumance, devient tributaire des doses de plus en plus importantes.

2. L’oxyde de carbone

· Il est aussi très diffusible et passe directement dans le sang.

· Ses effets sont comparables à ceux d’un poêle mal réglé ou d’une fuite de gaz.

· Il en résulte une diminution de l’apport d’ oxygène au sang et aux organes de notre corps, une sous-oxygénation, entraînant un risque d’accidents graves accru au cours de l’effort physique.

3. Les irritants bronchiques

· Ils provoquent une agression de tout l’arbre respiratoire :

· la gorge est rouge, tuméfiée, tapissée de sécrétions.

· les cils vibratiles de la muqueuse respiratoire sont paralysés par une dose infime de fumée de tabac : une seule cigarette suffit à bloquer les cils vibratiles pendant 4 jours.

· Les cellules de défense de l’appareil respiratoire sont bloquées ou diminuées.

· Il en résulte un encombrement des voies respiratoires et une diminution des défenses de l’appareil respiratoire contre l’infection et les autres polluants de l’atmosphère.

4. Les carbures polycycliques

· Elles sont un redoutable facteur de cancérisation sur tout le trajet parcouru par la fumée de tabac : lèvres, langue , pharynx, larynx, bronches, et sur ses voies d’élimination : vessie

Le tabagisme est un désastre sanitaire, responsable de dizaines de millions de décès en France, dont un grand nombre sont des morts prématurées.

La mortalité croît de façon régulière en fonction :

- du nombre de cigarettes fumées, par effet cumulatif,

- du degré d’inhalation de la fumée,

- de l’âge auquel on a commencé à fumer :

la nocivité est multipliée par deux avant 20 ans.

 
 

Quelques conseils

Arrêter de fumer n'est pas chose facile, c'est une évidence ! C'est pourtant la seule solution pour retrouver le souffle et le coeur de vos 20 ans. La réduction de la consommation et le choix de cigarettes "light" n'apportent pas de bénéfices… Ne renoncer pas après un premier essai, la réussite intervient généralement après plusieurs tentatives. Le plus important pour arrêter de fumer est d’être réellement motivé. Si vous le faites sous la contrainte ou pour faire plaisir à quelqu’un, vous n’y arriverez certainement pas...
  • Les quatre stades du fumeur :

Sachez qu'il existe quatre stades dans le comportement tabagique.

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  • Le premier stade est celui du fumeur heureux. Pour lui, le tabagisme n’est pas un problème. La moitié des fumeurs sont à ce stade. Dans ce cas, aucune chance d’arrêter dans l’immédiat ;
  •  
  • Au bout d’une période allant de quelques mois à plusieurs années, cette personne peut passer au stade du fumeur indécis, conscient du problème, il envisage d’arrêter dans les six prochains mois. 30 à 40 % des fumeurs sont dans ce cas ;
  •  
  • Ensuite, il y a le stade de l’arrêt, lorsque le fumeur décide puis essaie d’arrêter.
  •  
  • Il existe également une quatrième phase appelée phase de maintenance : l'ex-fumeur doit alors tenir le coup. S’il craque, il revient à la phase du fumeur indécis.
 
 
 

L'alcoolisme

 

L'alcool est rarement considéré comme une drogue. Pourtant, l'alcool est une drogue parce que son principal ingrédient, l'éthanol, agit comme un dépresseur sur le cerveau.

 

ALCOOL ÉTHYLIQUE

 

L’alcool éthylique ou éthanol est la substance chimique de base contenue dans toutes les boissons alcooliques. Il est généralement produit par la fermentation de fruits, de légumes ou de céréales. Les boissons fermentées contiennent au maximum 15% d’alcool pur (vin, bière, cidre).

 
 

Processus d'ivresse

 

Une fois l'alcool présent dans le sang, aucun aliment ou boisson ne peut retarder ou empêcher ses effets. Le sucre contenu dans les fruits peut, en accélérant l'élimination de l'alcool dans le sang, raccourcir la durée de ses effets.

Comme l'alcool passe rapidement dans le sang, l’alcoolémie commence sitôt après l’absorption. Elle atteint son maximum en moins d’une heure et ne décroît que lentement.

L'ivresse alcoolique est caractérisée par trois phases successives typiques : une phase d'excitation, un état d'ébriété auquel succède un état de dépression pouvant évoluer vers le coma.

 
 

Effets a courts termes

L'alcool est rapidement absorbé dans le système sanguin à partir de l'intestin grêle, et plus lentement au niveau de l'estomac et du gros intestin. Proportionnellement à sa concentration dans le sang, l'alcool ralentit l'activité de certaines parties du cerveau et de la moelle épinière.

L'alcoolémie est la teneur en alcool du sang, exprimée en grammes par litre. Le taux d'alcool dans le sang, appelé taux d'alcoolémie, varie selon:

-la quantité d'alcool absorbée pendant une période donnée;

-la taille, le poids, la corpulence, le sexe et le métabolisme du consommateur ;

- le type et la quantité d'aliments dans l'estomac.

Rappelons que c'est une infraction criminelle de conduire avec un taux d'alcoolémie supérieur à 0,08 % .

 
 
 

Tableau du taux d'alcoolemie

 

mg/dl

Conséquences
Dépendamment de l'âge, du poids et de l'état de santé général du consommateur

50

Légère ivresse
La capacité visuelle est modifiée; l’attention, la concentration, la capacité de jugement et la rapidité des réflexes sont altérées.
Bouffées de chaleur, rougeurs, jugement altéré, perte d'inhibition.

80

Limite légale permise au Canada
Capacité visuelle réduite de 25% ; temps de réaction plus lent de 30 à 50% ; coordination et motricité réduites, ralentissement des réflexes, importante désinhibition.

100

Ivresse notable chez la plupart des gens
Facultés de plus en plus affaiblies (jugement, attention et maîtrise de soi). Troubles de l’équilibre et de la motricité.

150

Ivresse évidente pour toutes personnes normales
Troubles marqués de l’équilibre, du raisonnement, de l’élocution. Confusion mentale et relâchement de tous les muscles.

Démarche titubante et autres troubles de coordination, troubles d'élocution, vision double, pertes de mémoire et confusion.

250

Ivresse extrême ou état d'hébétude
Ralentissement prononcé des réflexes, incapacité à rester debout, vomissements, incontinence et somnolence.

350

Coma
Perte de connaissance, réflexes réduits au minimum, incontinence, abaissement de la température du corps, respiration difficile, chute de la tension artérielle, peau moite et froide.

500

Décès probable
Risque d'overdose mortelle - Arrêt respiratoire

 

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